danse le feu, retrouve ton pouvoir

J’aime d’amour l’élément Feu pour son ambivalence (création/destruction, lumière/ombre…) et pour l’énergie vitale et motrice qu’il incarne. Je t’invite à voyager dans sa symbolique fascinante et à te connecter à sa chaleureuse puissance.

Le Feu est force de vie

En tant que source de lumière et de chaleur, le Feu est intrinsèquement lié à la vie et à la joie. Il symbolise la puissance créatrice, le passage à l’action et la clarté de la pensée.

Le Feu rassemble les hommes en cercle autour de lui. On danse en ronde autour du feu pour célébrer la lumière, l’été et l’abondance. Associé à des couleurs chaudes (le rouge, l’orange, le jaune), il peut évoquer la joie communicative – on parle d’ailleurs de « feux de joie » – , la chaleur des rapports humains et une volonté d’action débordante. 

Le Feu est l’Elément associé au chakra du plexus dans le ventre, incarnant le siège de la volonté, de la confiance en soi et du rayonnement dans le monde. Convoquer le Feu, c’est convoquer sa propre force de vie, sa « flamme intérieure ». En bref, ce qui meut et donne de l’énergie, sa capacité de rayonnement et d’influence sur le monde.

Entre ombre et lumière

Quand on observe les ombres de choses déformées par la lumière du feu, on peut y distinguer sans mal des créatures inquiétantes entrainées dans une danse endiablée, ou des silhouettes mouvantes dans les coins d’obscurité. C’est pourquoi le Feu est également – et à juste titre – associé au danger, à la destruction et aux Enfers (notamment dans la religion chrétienne). Il carbonise, réduit en cendres, transforme la matière en néant.

Le feu aide ainsi à comprendre que chacun est composé d’ombre et de lumière, de forces et de faiblesses, de vertus et de défauts. L’un est toujours le revers de l’autre. Et le travail d’appropriation de sa lumière passe nécessairement par celui de ses ombres. C’est un Elément qui dédramatise l’échec, le laid et le stérile et lui redonne toute sa place dans l’équilibre du monde et son propre équilibre intérieur.

Le Feu est dangereux

Les mythes et les légendes diabolisent l’usage du Feu car il est un outil versatile au potentiel destructeur démesuré : il est d’ailleurs souvent le vecteur de la colère vengeresse des dieux. On pense par exemple aux foudres de Zeus ou à la déesse indienne Kali à la langue rouge. Incarner le Feu, c’est s’approprier cette colère ravageuse, divine et sacrée. On recrée ainsi la justice dans son monde intérieur mais également à l’extérieur, dans ses relations et son rapport à l’environnement.

Le Feu est également aux dynamiques de séduction. Tout l’imaginaire de la femme fatale – et par extension de la sorcière, nous le verrons tout à l’heure – gravite autour du vocabulaire du feu : femme sulfureuse, flammes de la passion, brûlure du baiser… Le Feu est à mon sens une métaphore très puissante de la puissance que peuvent trouver en elles les femmes… Pour peu qu’elles osent se révéler sorcières et dangereuses à la face du monde.

Le Feu a le pouvoir de transformer

Enfin, il est l’Elément de la transformation et de la transmutation, « la base de la plupart des magies anciennes ». Au niveau psychique, il évoque la possibilité et même l’intérêt de détruire pour recréer. Il offre à la destruction une vertu salvatrice, la perspective d’une renaissance en un soi purifié, plus fort et plus proche de son essence. Ainsi les forgerons travaillent le métal jusqu’à obtenir la lame la plus pure et résistante. Ainsi renaît le Phénix de ses cendres, dans un cycle perpétuel de vie et de mort. Le Feu incarne l’impermanence et la capacité de changer d’état. Par sa volatilité, on comprend qu’on peut traverser des états de colère et de fureur intenses, et en ressortir indemnes – même en ressortir tout court.

Comment danser cet élément ?

Tout le corps est mobilisé dans la danse du feu, chaque membre représentant une flamme à la vie propre.

Les mouvements peuvent être petits, oscillants et tremblants dans la danse de la bougie, ou déliés, amples et erratiques dans la danse du brasier.

Les cheveux, chaque mèche semblable à une flamme, ont toute leur place et connectent par ailleurs à l’archétype de la femme fatale brûlante et dangereuse.

L’énergie part du ventre, comme la lave du cœur d’un volcan, et se répand dans toutes les parties du corps ainsi que sur une mèche de pétard. Elle surgit des doigts et dépasse le corps physique en bouquets d’étincelles.

Le feu permet d’alterner mouvement lent et rapide, fluide et saccadé, mimant l’imprévisibilité du brasier. C’est une danse chaotique, libératrice et purificatrice, en perpétuelle expansion et contraction.


Tu as lu un extrait de mon mémoire de danse-thérapie, « Le pouvoir du symbolique en danse-thérapie ». Pour plus de réflexions sur la danse et sa portée politique et symbolique, n’hésite pas à te rendre sur mon compte Instagram : @danse.avec.le.feu.
Pour réserver un cours collectif : c’est ici. Pour un accompagnement individuel, c’est là.

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