un lexique de mes pratiques

J’utilise beaucoup de termes qui renvoient à des pratiques bien spécifiques, dont je fais un usage également bien spécifique. Pour t’aider à comprendre de quoi je parle et la manière dont je travaille, je te propose un lexique de mes pratiques, triées par ordre alphabétique. Si tu as des questions, n’hésite pas les à poser en commentaire. Bonne découverte 🤍

auto-massage | cercle de parole | imaginaire et symboles | méditation | mouvement intuitif | musicalité et rythme | respiration | techniques de danse | travail chorégraphique | travail postural | yoga

Auto-massage

Inspiré des pratiques de kinésiologie, l’auto-massage consiste à apporter des pressions plus ou moins intenses avec ses mains sur son propre corps. En cours, on pourra notamment travailler les pieds, les jambes, les bras, les épaules, la nuque, le visage et le crâne.

à quoi ça sert ?

On l’utilisera par exemple en début de cours pour aider à mettre de la conscience sur certaines parties de son corps, ou pour amener de la détente.


cercle de parole

Le cercle de parole est un temps de partage en groupe. On commence et on finit toujours un cours de cette manière. Chacun.e prend la parole à tour de rôle pour parler de soi-même exclusivement, sans donner son avis ou des conseils sur les prises de parole précédentes. Les autres écoutent et n’interrompent pas la personne qui parle.

à quoi ça sert ?

En début de cours, le cercle de parole permet à chacun.e de poser des mots sur son ressenti à l’instant présent, et donc de commencer à mettre de la conscience sur son état physique et émotionnel. Il permet également de prendre conscience du groupe et de faire connaissance avec chaque participant.e.

En fin de cours, le cercle de parole permet de verbaliser ce qui a été vécu pendant la séance pour mieux l’intégrer. On prend également conscience du vécu des autres et de la richesse des expériences. C’est enfin un temps de gratitude envers soi et le groupe.


imaginaire et symboles

L’imaginaire est le territoire des rêves, des fantasmes, des fables, des mythes, des fictions, des utopies... En d’autres mots : un espace de création et de mise en forme de l’impossible et de l’indicible. C’est là que se trouvent toutes les images qui peuplent ton esprit et tes représentations du monde.

On dira d’un objet ou d’une image qu’ils sont des symboles dès lors qu’ils évoquent un sens caché plus grand qu’eux, et surtout compris au niveau collectif. Par exemple, je pourrais dire que le chapeau pointu est un des symboles de la sorcière car c’est évocateur pour tout le monde. En revanche, je ne peux pas dire que le chapeau pointu est le symbole de ma grand-mère car personne ne pense à ma grand-mère en voyant un chapeau pointu (tu suis le raisonnement).

à quoi ça sert ?

Faire appel à son imaginaire, c’est affirmer : « ici, ce n’est pas le monde réel ; les seules barrières qui existent sont les miennes : je peux lâcher prise, transgresser, plonger ! ». Tu peux donc te départir de tes habits de société, car dans le monde de l’imaginaire on est hors du temps et des conventions sociales. C’est comme ouvrir un espace sacré, privilégié, dans lequel tu peux être absolument qui tu veux.

Les symboles, quant à eux, permettent d’exprimer des concepts ou des idées compliquées dans un langage compris par tous et qui rapproche. Il permet aussi de s’exprimer par des chemins détournés du mental, et donc potentiellement plus faciles et agréables.


méditation

Méditer, c’est entrer dans un état de pleine conscience de ses ressentis corporels, de ses idées et de ses émotions. Souvent pratiquée les yeux fermés, la méditation permet de voyager à l’intérieur de soi et d’observer de l’intérieur son propre fonctionnement.

à quoi ça sert ?

Je peux avoir recours à la méditation en début de cours, pour t’aider à entrer dans un état d’observation de tes ressentis et d’attention à ce qui se passe à l’intérieur de toi.

J’utilise également parfois la visualisation, qui est une forme de méditation permettant de te faire voyager de manière guidée à l’intérieur de toi.

En fin de cours, j’aime faire appel à la méditation pour t’aider à prendre conscience de ce qui s’est opéré au niveau de ton corps, de ton esprit et de tes émotions pendant le cours. En entrant dans cette attitude d’observation, tu identifies mieux ce qui a bougé en toi par rapport au début de la séance.


mouvement intuitif

Le mouvement intuitif, c’est le mouvement que ton corps va faire sans qu’il soit vraiment réfléchi et programmé par ton mental. Par exemple, si tu te dis : “je vais faire une arabesque parce que c’est un beau mouvement” et que tu la réalises, ton mouvement n’est pas intuitif mais mentalisé. En revanche, si on est en train d’explorer la légèreté en cours et que d’un coup d’un seul tu te hisses sur la pointe des pieds et que tu lèves vers le ciel tes bras et ta jambe comme si tu allais t’envoler… Ben t’as fait une arabesque mais ce n’est pas ton mental qui l’a décidé : c’est ton corps à la recherche de sensations particulières.
Bien sûr, réussir à danser de manière intuitive, ça nécessite de laisser son mental au placard pendant un temps : c’est à cela que servent notamment la respiration, la méditation ou le travail sur le rythme.

à quoi ça sert ?

A te détendre. A mieux connaître ton corps. A bouger dans le respect de tes limites. A exprimer tes émotions. A raconter des histoires. A t’apporter de la douceur. A te dynamiser. A te rencontrer. A prendre en confiance en toi. A prendre du plaisir. Et la liste est non exhaustive…


musicalité et rythme

La musicalité, c’est tout ce qui est propre à une musique : la mélodie, la tonalité, le tempo…
Le rythme, c’est la répétition régulière dans le temps d’un élément musical (souvent des percussions ou un beat).

à quoi ça sert ?

Le rythme va te permettre de t’ancrer et de lâcher ton mental : en te concentrant sur un rythme régulier que tu vas marquer avec tes pieds ou tes mains par exemple, tu ne penses à rien d’autre. Tu t’immerges dans la musique et tu commences un tout petit peu à lâcher prise.

La musicalité va t’apporter un support pour t’exprimer : sur une musique douce et lente, il sera plus facile d’exprimer la douceur, la légèreté, ou la tristesse (entre autres bien sûr). Sur une musique rapide, au rythme marqué et avec beaucoup de décibels, il sera plus inspirant de danser la joie, la colère, l’excitation… La musicalité t’aide à traduire tes émotions en mouvements. Par exemple : tempo rapide, mouvements saccadés. Mélodie délicate, mouvements lents… Et tout ça sans trop réfléchir ☺︎


respiration

La respiration, c’est l’action d’inspirer de l’air par le nez ou la bouche, puis de l’expirer par le nez ou la bouche (thank you Captain Obvious). Si on respire toute la journée, on respire rarement en conscience, et encore moins de manière active et profonde. C’est de cette respiration que je parle.

à quoi ça sert ?

Respirer, c’est s’oxygéner. C’est essentiel dans le cadre d’une pratique physique car ça t’apporte puissance musculaire et endurance cardiaque. En respirant profondément, tu vas plus loin dans tes mouvements et tu les rends plus fluides et entiers.

La respiration peut également t’aider à t’ancrer dans le moment présent. Elle est comme le flux et le reflux réguliers de l’océan : tu peux y revenir à chaque fois que tu sens ton esprit s’échapper et se remettre à tourner en rond sur les problématiques de ton quotidien. Respirer en conscience, c’est exercer son attention à ses sensations corporelles.


techniques de danse

Mon vocabulaire dansé est nourri d’une longue pratique de la danse, et notamment de plusieurs styles de danse qui parlent à ma sensibilité : modern jazz, danse contemporaine, flamenco, danse orientale, danse africaine, street jazz… Je fais appel à ces disciplines pendant mes cours.

à quoi ça sert ?

Oui, j’ai dit qu’on n’apprenait pas de technique de danse… et c’est vrai ! Je ne suis pas prof de danse africaine, ni de flamenco, ni de contemporain. Je ne vais pas t’enseigner à danser ces danses, mais plutôt à t’en approprier l’essence du mouvement. Tu seras d’accord avec moi : on n’utilise pas du tout nos appuis et l’espace de la même manière en modern jazz et en danse orientale. On ne mobilise pas les mêmes parties du corps, ni de la même façon, en contemporain et en flamenco. Explorer différentes manières de danser, c’est donc une immense richesse ! Ça t’aide à ne pas t’enfermer dans ta manière naturelle de bouger, mais à aller explorer d’autres mouvements et enrichir tes sensations.

J’utilise ces techniques de danse principalement pendant l’échauffement, lors des temps de danse guidée. Ainsi, lors des temps de danse libre, tu peux te réapproprier ces mouvements à ta sauce et t’en servir pour exprimer ta propre sensibilité !


travail chorégraphique

Il s’agit de mémoriser un enchainement de mouvements donnés par le professeur, co-créés par le groupe ou imaginés uniquement par l’élève.

à quoi ça sert ?

Je n’utilise pas systématiquement le travail chorégraphique car il sollicite beaucoup plus le cerveau et le mental que la danse libre, et il est important pour moi que tu puisses lâcher l’injonction à reproduire et bien faire.

Toutefois, c’est un exercice très intéressant car il mobilise :

  • la mémorisation - répéter un mouvement de nombreuses fois pour l’intégrer t’aide à t’approprier plus en profondeur de nouvelles manières de bouger. C’est vraiment bon pour la plasticité cérébrale.

  • la créativité - pas besoin d’avoir des idées révolutionnaires : tu te rendras compte que tu peux créer très facilement des mouvements simples qui t’appartiennent et qui ont du sens pour toi. C’est très valorisant et gratifiant.

  • le partage en groupe - en s’apprenant mutuellement des pas de danse ou en dansant tous.tes ensemble la même chorégraphie, on crée une harmonie de groupe qui élève et soutient. C’est une très belle sensation.


travail postural

Il s’agit de prendre conscience de sa posture naturelle (les épaules en dedans, les fesses qui sortent, les genoux verrouillés, etc.) et de venir l’ajuster pour tendre vers une posture dansée qui permet souplesse, dynamisme et ouverture.

à quoi ça sert ?

Prendre conscience de sa posture naturelle permet souvent de faire des liens avec son rapport au monde. Par exemple, de manière un peu caricaturale, si tu as naturellement les épaules orientées vers l’avant et le buste rentré, ça indique peut-être une forme de protection naturelle contre l’environnement extérieur ou une peur de te dévoiler au regard de l’autre.

Ajuster sa posture permet de comprendre par le corps qu’on est en sécurité même quand on est en ouverture vers l’extérieur ; et qu’en plus d’être en sécurité, on se sent plus grand, plus ample et plus mobile. Il s’agit vraiment d’adopter dans le corps des attitudes de stabilité, de confiance et de souplesse et de se les approprier pour aider son mental à s’aligner. Et en plus de ça, on fait du bien à son corps parce qu’on rééquilibre les volumes du corps les uns sur les autres, on harmonise les sollicitation musculaires et articulaires et donc on s’épargne un certain nombre de douleurs d’inconforts à la fin de la journée ☺︎


yoga

Le yoga est une pratique millénaire originaire d’Inde qui tend à reconnecter l’individu à l’unité primordiale de l’Univers à travers des pratiques corporelles, une philosophie de vie spécifique et la méditation.

à quoi ça sert ?

Je ne suis pas professeure de yoga : je ne te transmettrai donc jamais de cours de yoga. En revanche, je m’inspire du yoga dans trois aspects fondamentaux de mon approche de la danse :

  • l’importance de la respiration profonde dans ta pratique et la conscience absolue du corps et de ses micro-mouvements

  • certaines postures de relâchement musculaire et mental, issues du Yin Yoga

  • la philosophie et l’art de vie yogiques dont les principes résonnent très fort en moi : je pense par exemple à Ahimsa, l’un des piliers du yoga, qui signifie “non-violence” en sanskrit. Non-violence envers toute forme de vie, non-violence également envers toi-même.

Précédent
Précédent

quand le geste dansé guérit

Suivant
Suivant

une playlist pour la douceur